Petite table à écrire marquetée sur le plateau... - Lot 98 - Digard Auction

Lot 98
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20000 - 30000 EUR
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Résultat : 32 500EUR
Petite table à écrire marquetée sur le plateau... - Lot 98 - Digard Auction
Petite table à écrire marquetée sur le plateau des attributs de la musique encadrés de branchages fleuris et feuillagés sur fond d’amarante , les ceintures plaquées de bois de rose encadrée d’amarante souligné de filets de buis , de forme rectangulaire, elle ouvre par un tiroir latéral à droite et repose sur des pieds cambrés. Elle porte la marque du Garde-Meuble privé de Marie-Antoinette, la marque « GRW » des Greniers des Récollets du château de Versailles, la marque au grand pinceau « W » du château de Versailles au XVIIIe siècle et le numéro d’inventaire « Du N° 193 ». Époque Louis XV Garniture de bronze ciselé et doré tels que galerie ajourée, chutes, entrées et sabots. H : 71 – L : 61- P : 35 cm La composition relative simple de cette élégante table à écrire n’est pas en rapport avec sa provenance versaillaise. En effet, le meuble porte sous son plateau de nombreuses et précieuses indications permettant de le rattacher à l’ameublement du château de Versailles dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, ne passant pas alors par la voie classique des livraisons au Garde-Meuble de la Couronne. Tout d’abord, attardons-nous sur la marque « GRW », longtemps restée énigmatique. Il s’agit en fait du Garde-Meuble privé des Dauphines créé pour Marie Leszczynska et situé, lorsqu’accompagné de la lettre « W », à proximité du château de Versailles. Ainsi, concernant la table que nous proposons, certainement achetée vers 1765-1770, cette marque indique qu’elle figura probablement dans un premier temps dans le Garde-Meuble privé de Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), alors Dauphine de France dans les Greniers Récollets du château de Versailles , relevons toutefois qu’il est également possible qu’elle entra aux Récollets au cours des quelques années au cours de laquelle Marie-Antoinette était Dauphine (1770-1774), puis, elle reçu la marque circulaire du Garde-Meuble privé de la reine dans les dernières années de l’Ancien Régime. Pendant ces deux décennies, elle fut de toute évidence rattachée au service de la Maison de la reine Marie-Antoinette et fut employée au château de Versailles où elle reçut la marque au grand pinceau du château, ainsi que le numéro d’inventaire 193, numéro désignant probablement un lot de meubles ou un appartement. De nos jours, parmi les rares meubles connus portant la marque des Greniers des Récollets du château de Versailles, marque souvent associée à celle du Garde-Meuble privé de Marie- Antoinette, citons notamment : une table à écrire, estampillée de Pierre Macret, mais rattachée à l’oeuvre de Charles Topino, qui fut acquise par le château de Versailles dans une vente monégasque en décembre 1994 , ainsi qu’une table à jeu en placage d’acajou, portant également l’estampille de Pierre Macret, qui fut achetée dans une vente parisienne en 1950 par le château de Versailles (les deux meubles sont illustrés dans « Le Garde-Meuble de Marie-Antoinette, Dauphine, puis Reine » dans P. Arizzoli-Clémentel, Le mobilier de Versailles XVIIe et XVIIIe siècles, Tome 2, Editions Faton, Dijon, 2002, p.148-149, catalogue n°50-51). Enfin, mentionnons particulièrement le célèbre coffre à bijoux de Martin Carlin à plaques de porcelaine de Sèvres livré en 1770 à la dauphine Marie-Antoinette à l’occasion de son mariage qui retourna dans les collections du château de Versailles en 1997 (voir « Le coffre à bijoux (1770) de Marie-Antoinette revient à Versailles » dans Versailles, deux siècles d’histoire de l’art, Etudes et chroniques de Christian Baulez, p.215-217 , article dans lequel l’auteur dénoue le mystère de l’énigmatique marque « GRW »).
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