Paire d’importantes et larges bergères en... - Lot 81 - Digard Auction

Lot 81
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15000 - 20000 EUR
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Résultat : 41 600EUR
Paire d’importantes et larges bergères en... - Lot 81 - Digard Auction
Paire d’importantes et larges bergères en hêtre sculpté et redoré à décor de frises d’entrelacs, agrafes feuillagées, acanthes et lauriers rubanés. Les consoles d’accotoirs nervurées à prises à feuilles d’acanthe , pieds cambrés à enroulements. Attribuée à Pierre Othon. Époque Louis XV. H : 106 – L : 84 – P : 80 cm Provenance : Très probablement anciennement dans la collection Seligmann, Paris. Bibliographie : Philippe Siguret, Collection idées et décors, Le Style Louis XV, Fribourg, 1965, p.23. Leurs larges proportions, ainsi que l’originalité et la qualité de leur décor sculpté, nous permettent d’inscrire cette paire de bergères dans une période relativement brève des arts décoratifs parisiens du XVIIIe siècle partant du milieu des années 1760 aux premières années de la décennie suivante : le StyleTransition Louis XV-Louis XVI. En effet, bien qu’elles s’ornent de motifs parfaitement symétriques puisés plus ou moins directement dans le répertoire antiquisant de l’époque, particulièrement les frises de piastres, elles sont également marquées par une composition générale portant les réminiscences du pur esprit Louis XV appliqué à la menuiserie en sièges : les consoles d’accotoirs sont toujours sinueuses et mouvementées, tandis que les pieds sont traités en cambrure plus ou moins prononcée se terminant en enroulements. A cette époque, de renouveau tendant au Néoclassicisme quelques rares artisans en sièges, souvent parmi les plus talentueux, s’employèrent à renouveler les motifs et les formes de leurs créations. Ainsi, les bergères que nous proposons se rapprochent de cet esprit que l’on retrouve notamment sur certains sièges de Michel Gourdin, notamment sur un fauteuil conservé à la Wallace Collection et provenant du château d’Eu (illustré dans G. Janneau, Les sièges, Paris, 1993, p.114, fig.213), ainsi que sur de nombreux sièges des Foliot conservés dans des collections privées ou des institutions et sur un canapé à joues anonyme exposé au Musée Nissim de Camondo à Paris (paru dans N. Gasc et G. Mabille, Le Musée Nissim de Camondo, Paris, 1991, p.47). Toutefois, l’illustration de bergères, estampillées Othon et présentant une erreur évidente dans leurs dimensions, en tous points identiques à celles présentées nous permet de les rattacher à l’oeuvre de cet artisan en sièges parisien. Pierre Othon figure parmi les bons menuisiers parisiens de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Après l’enregistrement de ses lettres de maître, le 8 janvier 1760, il installe son atelier rue des Vieux-Augustins et développe rapidement son activité. Dans un premier temps, l’artisan semble faire perdurer le style Louis XV, puis il renouvelle son art et participe au renouveau néoclassique en créant des sièges d’une grande originalité, tel un canapé d’angle illustré dans P. Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIe siècle, Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers, Les éditions de l’Amateur, Paris, 2002, p.673). De nos jours, certains de ses sièges sont conservés dans d’importantes collections publiques françaises, citons notamment ceux qui figurent dans les collections du Musée Bossuet de Meaux, du Musée des Arts décoratifs de Paris et du Musée Jacquemart-André.
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